Des citoyens zimbabwéens acceptent volontiers de vendre certains de leurs orteils pour faire face à la misère grandissante dans les grandes villes. Si on ne sait pour l’heure à quoi sont destinés ces organes humains et quelle structure commerciale qui s’occupe de cette transaction d’un autre âge, le fait est lui, bien réel. Des orteils sont bien amputés pour le bonheur de leurs propriétaires.
Et pour alléchants, les prix le sont. Ainsi, peut-on en avoir pour 22 millions de CFA en sacrifiant un gros orteil et 11 millions pour le petit orteil. Il semblerait que certains citoyens, pour gagner plus, vendraient même tous les orteils de leurs pieds, quitte à marcher sur des moignons mais…riches.
Encore une fois, nul ne sait la couverture juridique qui autorise des êtres humains à se faire amputer des parties de leurs corps. Le Zimbabwe, comme bien d’autres pays africains, enregistre toujours des taux de pauvreté et de chômage élevés.
Et le président d’alors, Robert Mugabé, avait initié il y a quelques années une curieuse politique baptisée Murambatsvina dont l’un des objectifs était de chasser les pauvres des grandes villes. Si cette politique était toujours en vigueur, elle trouve ici une belle antithèse.